Ciel, ma phobie !


Cela vous arrive-t-il, parfois, d’être effrayé par quelque chose au point de ne plus pouvoir agir ? Si c’est le cas, et que cela se répète, ça ressemble fort à une phobie…

La peur est inhérente au règne animal. Elle est une garantie de notre survie. Lorsque nous avons peur, notre corps se met en action pour faire face à un danger potentiel. C’est un mécanisme réflexe qui shunte la pensée rationnelle et nous permet d’agir sans passer par l’intellect.

Il suffit d’observer les réactions d’un chat au bord d’une route. Lorsqu’approche une voiture, soit il se sauve dans les fourrés, soit il se fige, et, face à un autre chat, il peut aussi cracher et rugir voire griffer. C’est le fameux « fight, fly or freeze » (combattre, fuir ou faire le mort) d’un animal face à un prédateur. Les humains sont des animaux… évolués (quoique !) qui ont conservé dans leur système limbique ces fonctionnements archaïques. Ce qui permet, par exemple, de bondir sur le trottoir en vitesse lorsqu’en traversant la rue, nous voyons une voiture nous foncer dessus, sans avoir besoin d’y réfléchir à deux fois.

Une phobie, c’est autre chose. C’est généralement une peur très intense ressentie dans des circonstances particulières, et qui est sans commune mesure avec le danger éventuel. Cette peur se manifeste souvent par des sensations désagréables envahissantes, et surtout par une incapacité de la personne à accomplir l’action souhaitée. Quelques exemples, parmi les centaines de phobies possibles : La phobie de l’avion empêchant la personne qui en souffre de voyager ; celle des ascenseurs obligeant à prendre les escaliers ; celle du vide qui proscrit les séjours montagnards ou les terrasses des immeubles ; la phobie de la conduite sur les autoroutes et les voies rapides nécessitant de n’emprunter que des routes de campagnes, ce qui peut rendre les déplacements particulièrement compliqués…

Parfois, une cause est identifiable : un choc, une surprise, un accident. Un événement connu va ancrer une réaction phobique, et chaque fois que la personne sera confrontée à une situation similaire, la peur intense vécue la première fois se réactivera.

D’autre fois, la cause n’est pas connue. Il peut aussi ne pas y en avoir. Un des mécanismes de défense du psychisme est de déplacer l’objet du blocage dans un autre domaine. Une phobie peut être l’expression d’une difficulté qui ne trouve pas son origine dans un choc, mais dans un problème d’ordre relationnel ou affectif.

Quoiqu’il en soit, une phobie prend souvent de l’importance au fil du temps. Nous créons des stratégies pour éviter d’y être confronté à nouveau, ce qui renforce la peur, par peur de la peur… Une personne phobique de la foule va souvent restreindre ses sorties, et au bout de quelques années, peut très bien ne plus sortir du tout de chez elle. Comme elle ne se confronte plus à sa phobie, elle ne peut pas mesurer son évolution, mais elle a tout loisir d’autoalimenter sa peur par des projections mentales, véritable machine à fabriquer de la crainte.

De nombreuses thérapies proposent des solutions pour améliorer les symptômes, voire les éradiquer. L’hypnose fait partie des disciplines efficaces pour cela. Parmi les nombreux témoignages que je pourrais apporter ici, je veux en citer un qui m’a particulièrement marqué. Celui d’un patient claustrophobe (peur des endroits clos et confinés), qui après une séance a été capable de prendre le métro parisien, ce qui n’avait jamais été possible auparavant, et mieux encore, a mis en route comme projet d’ouvrir un commerce… dans une grotte !


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