Le blues du Taj-Mahal


Article publié en juillet 2015 sur le blog hypnoblog, le blog d'un hypnothérapeute

Un titre évocateur de contrées lointaines, qui pourrait faire accroire au récit d'un récent voyage. L'on pourrait s'imaginer un monument majestueux, dédié à l'amour d'un roi pour sa défunte épouse...

Je veux plutôt vous parler de musique. Mélomane, appréciant toute sortes de musiques, j'ai une prédilection pour le blues. Aucune autre musique ne me touche autant. Je ne saurai trop en expliquer les raisons. Le rythme ternaire, parfois nostalgique comme une plainte déchirante, parfois joyeux et sautillant. 

La simplicité mélodique apparente, cachant souvent une grande complexité harmonique. Les thèmes abordés, scènes du quotidiens, difficultés de la vie... Le timbre rocailleux des chanteurs. Sans doute tout cela à la fois... Ce que je sais, c'est que le son me traverse, me transperce, me transporte, littéralement...

Si de monument, il est question ici, c'est de musique dont il s'agit. Taj-Mahal, c'est le nom d'une légende du blues américain. Un artiste afro-américain de 72 ans, que j'ai eu le privilège de voir en concert hier soir.

Avenant, faisant l'effort de parler un français appris des Québécois, chaleureux, facétieux. Dans ce festival dédié au blues, et dont cet apostolat est de plus en plus détourné au profit d'autres racines musicales, une oasis de notes bleues, sur une toute petite scène, avec juste un bassiste et un batteur, changeant lui-même d'instruments au cours de son récital, sans assistant comme c'est le cas pour les « grandes vedettes » installées sur la « grande scène ». Une grande humilité associée à beaucoup de générosité. « LE » blues vivant. La faconde de BB King, la voix caverneuse de John Lee Hooker. Pendant de délicieux et trop courts instants, je me suis laissé envoûter par cette magie électrique. Parfois les yeux fermés, concentré seulement sur les sensations, les résonances, les vibrations sonores. Un état modifié de conscience en quelque sorte, assez proche somme toute, de l'état hypnotique. L'impression que le public autour disparaît. Le corps qui se met en mouvement presque par surprise. Oui, je crois que cette musique-là, expression de la souffrance des esclaves, vient comme une catharsis, une forme de transe dans laquelle je puise à mes ressources, pour me connecter à moi-même.

Nous ne sommes jamais très éloignés du sujet, n'est-ce pas ?!...


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